Vous étiez épuisé.e en juin.
Vous avez pris des congés pendant l’été. Vous avez lâché le stress temporairement.
Vous reprenez le travail avec de belles intentions, de belles résolutions.
Mais il y a comme une sorte de boule au ventre ou dans la gorge qui persiste. Ou peut-être pas…
Au bout de quelques jours, vous commencez à nouveau à vous sentir fatigué.e comme juste avant les vacances. Le stress refait son apparition malgré vos bonnes résolutions.
Et si c’était le burnout de septembre ? Mais pourquoi survient-il là, maintenant ? alors justement que vous espériez pouvoir relancer la machine après l’été ? Vous pensiez avoir pris suffisamment de repos.
Il y a 3 raisons à cette épidémie de burnout fin septembre.
RAISON N°1 DE L’ÉPIDÉMIE DE BURN OUT FIN SEPTEMBRE : LE SYNDROME DE LA RENTRÉE
Le syndrome de la rentrée, c’est ce léger moment de déprime présent chez beaucoup d’entre nous à la fin des vacances.
C’est un coup de mou.
Si vos congés d’été ont été joyeux, vous avez baigné dans les endorphines et l’ocytocine, ces hormones du bien-être et du bonheur.
Les retrouvailles entre amis, les bons repas de famille, les fêtes, les beaux paysages, le sport stimulent la sécrétion des hormones du bonheur.
La chute de ces hormones génère donc votre baisse de moral. Il est donc important de ne pas crier au burn out trop vite.
ATTENTION
Cependant, si vous étiez déjà en état d’épuisement avant les vacances, il est possible que cette baisse de moral, accentue votre mal être.
D’autant plus que la rentrée est souvent un moment stressant sur le plan familial et professionnel.
La hausse du stress du mois de septembre est un terreau fertile pour le burnout !
A la maison, il faut organiser la rentrée des enfants, les activités de la famille, reprendre le rythme au niveau des horaires, accueillir les premiers rhumes… A bien y réfléchir, Septembre se “prête bien” à un burn-out étant donné la montagne de choses à gérer (liées à la rentrée). Alors que les vacances sont souvent l’occasion de se relâcher totalement le choc peut être rude à encaisser…
Au travail, c’est souvent la dernière ligne droite pour réaliser vos objectifs de fin d’année.
Si vous étiez déjà épuisé AVANT les vacances, les ressources récupérées s’épuisent rapidement face à l’énergie demandée en ce mois de septembre.
C’est le burn out de fin septembre.
RAISON N°2 DE L’EPIDEMIE DE BURN OUT DU MOIS DE SEPTEMBRE : LES VACANCES SONT PROPICES AU BURN OUT car c’est le calme AVANT la tempête
Le burn out est un cercle vicieux qui s’entretient. Vous vous sentez comme pris dans un bolide lancé à toute allure duquel il vous est impossible de descendre. Les vacances sont comme une pause sur une aire d’autoroute. Une rupture avec l’enchaînement frénétique de votre vie professionnelle.
Ce moment d’accalmie est alors l’opportunité de prendre conscience de la course folle dans laquelle vous êtes embarquée.
Comme dans l’histoire de la grenouille et de la marmite*, histoire que je raconte souvent en formation et à mes clients, vous êtes pour un temps « hors de la marmite ». Cette rupture rend impossible le retour dans l’eau bouillante. Le cercle vicieux est brisé. Vous ne pouvez plus retourner au travail, vous êtes OUT ! Vous tentez d’y retourner en vous faisant violence et puis c’est l’effondrement, vous avez compris que ce n’est plus ce dont vous voulez désormais !
*Rappel du conte de la grenouille et la marmite : Si l’on plonge subitement une grenouille dans de l’eau chaude, elle s’échappe d’un bond ; alors que si on la plonge dans l’eau froide et qu’on porte très progressivement l’eau à ébullition, la grenouille s’engourdit ou s’habitue à la température pour finir ébouillantée.
QUAND LES VACANCES NE SONT PAS RESSOURÇANTES
Parfois, au contraire, pris par nos urgences, les vacances ne sont pas ressourçantes, reposantes. Soit parce que vous n’en prenez pas vraiment ou d’une durée beaucoup trop courte, soit parce que les pensées stressantes vous poursuivent jusque dans vos congés. Presque comme si vous saviez qu’il ne serait plus possible de revenir en arrière si vous faites une pause. Votre corps poursuit donc le chemin du stress chronique et petit à petit les impacts hormonaux du burn out apparaissent tout comme les symptômes caractéristiques de l’épuisement professionnel. Vous puisez sur votre magnésium et vous puisez sur vos 4 neuromédiateurs : sur votre dopamine, votre gaba, votre acétylcholine et votre sérotonine. Ces neuromédiateurs sont alors carencés, ils n’ont pas eu assez de temps pour se rééquilibrer et c’est l’effondrement !
Que vous fassiez une pause ou pas, au final, vous vous retrouvez, à la rentrée, épuisé.e !
CONCLUSION
Peut-être avez vous pensé que les vacances allaient endiguer ou faire disparaître votre épuisement. Et pourtant, le répit n’a été que de courte durée. Et si c’était le bon moment pour lâcher prise ? Pour accepter de faire une vraie pause ?
Vous l’avez compris le mois de septembre n’est pas la cause du burn out, mais juste le moment où se concentrent plusieurs déclencheurs de ce processus insidieux. D’ailleurs certains tiendront jusqu’en octobre ou jusqu’à Noël. Mais les vacances ne changeront rien à votre épuisement ! Il faut agir pour stopper ce stress chronique ! Et c’est l’objet de mon accompagnement en cabinet, en téléconsultation et en formation.